
Résumé
La lame de l’exacto va et vient. Clic, clic ! De plus en plus vite. Je l’approche du bout de l’un de mes doigts. Des frissons me parcourent. J’anticipe la douleur de la coupure et, en même temps, elle semble tellement… libératrice ! Juste un petit trait, tout doucement, pour voir…
Je n’appuie pas trop fort, je ne veux pas mourir ! Je veux seulement contrôler ma souffrance intérieure. Comment ? Je l’enterre sous une autre souffrance : physique, celle-là. Quel sentiment de puissance ! Mais… vais-je pouvoir arrêter ?
À la suite de l’accident de son frère, dont elle se sent responsable, Angélique est submergée par le mal-être qu’elle ressentait depuis des années et que la tragédie a accentué. Elle s’isole graduellement avec sa douleur, et sa lame devient une bouée de sauvetage. Mais, inconsciemment, Angélique espère-t-elle que quelqu’un découvre ce qu’elle se fait et la sauve… d’elle-même ?
Mon avis
J’avais repéré depuis longtemps les livres des éditions de Mortagne dans leur collection Tabou, c’est grâce à Babelio et sa masse critique que j’ai pu en lire un. De Mortagne est une maison d’édition québécoise, il n’est pas toujours simple de se procurer leurs livres
Angélique est une adolescente sensible, avec peu d’amis. L’accident de son frère dont elle se croit responsable est la goutte d’eau qui fait déborder le vase de douleur d’Angélique. Pour faire sortir cette douleur, elle ne trouve qu’une solution : la scarification.
Ce livre aborde un sujet peu présent dans la littérature adolescente, l’automutilation. Le livre permet de libérer la parole des adolescents grâce au récit d’Angélique. Par contre, même si l’autrice aborde tous les aspects de l’automutilation (cause, moyen, conséquences, solutions), j’ai trouvé que l’histoire allait trop vite, surtout sur la fin.
Malgré tout, on ressent à travers les pages la souffrance d’angélique pour en arriver là. A travers ce récit, on lit aussi les conséquences des non-dits familiaux. Les autres personnages secondaires ont une importance pour aider Angélique, surtout un.
En bref, un roman très touchant sur un sujet rarissime dans cet univers, mais j’aurais aimé que le récit soit davantage développer.