Contemporain

La perle et la coquille

La perle et la coquille

Résumé : Kaboul, 2007 : les Talibans font la loi dans les rues. Avec un père toxicomane et sans frère, Rahima et ses soeurs ne peuvent quitter la maison. Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui permettra à la jeune Rahima de se travestir jusqu’à ce qu’elle soit en âge de se marier. Elle jouit alors d’une liberté qui va la transformer à jamais, comme le fit, un siècle plus tôt, son ancêtre Shekiba. Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan.

Mon avis : J’ai ce livre dans ma Pile à Lire numérique depuis un bon bout de temps. J’ai profité du fait qu’il soit le livre du mois du Club de lecture féministe de Carnet Parisien pour le sortir de ma PàL.

J’ai dû m’accrocher au début du roman. J’ai été immergé dans un univers que je ne connais pas, c’est-à-dire la vie au Moyen Orient. Il y a pas mal de prénoms et diminutif aux sonorités différentes des nôtres. Tout comme j’ai du mal à différencier l’histoire de Rahima et celle de Shekiba.

Je me suis accrochée, et j’ai bien fait. Une fois familiarisé avec l’univers j’ai pu apprécier ma lecture et comprendre le parallèle entre les deux histoires qui se déroulent à cent ans d’écart.

Rahima vit avec ses 4 sœurs dans une société où les femmes n’ont pas leur place. Pour aider cette famille, elle est déguisée en garçon pour devenir un bacha posh. De l’autre côté, Shekiba a la moitié du visage brulé, ce qui fait que personne ne veut d’elle. Elle va suivre un chemin similaire à celui de Rahima.

Si les deux histoires sont séparées de 100 ans, j’ai eu pourtant l’impression qu’elle se déroulait à la même époque. La femme n’est là que pour faire des enfants et s’occuper de la maison, qu’elle est entièrement soumise à son mari et doit tout supporter. La polygamie est encore bien présente en 2007. J’avais envie de secouer Rahima pour qu’elle se révolte et lui montrer qu’elle n’est pas qu’un utérus.

Comme dit précédemment, cette histoire c’est celle des femmes en Iran qui n’a pas évolué en 100 ans. Mais l’histoire de Shekiba comme celle de Rahima sont porteuses d’espoir pour ces femmes.

Outre l’inexistence de la condition féminine dans ce pays, ce qui est révoltant, c’est que le gouvernement veut faire croire au monde qu’elle fait des efforts en accordant aux femmes d’entrer au Parlement, mais ce n’est qu’une mascarade. J’ai aussi vu toute la corruption de ce pays.

L’autrice m’a fait douter sur l’avenir de ces deux jeunes femmes. Car dans cet univers machiste, j’ai vu peu de lumière pourtant l’auteur arrive à en apporter.

En bref, malgré un début laborieux, j’ai beaucoup aimé ce roman qui ne montre l’existence difficile des femmes en Iran. Pourtant l’autrice nous amène un vent d’espoir inattendu. Je lirai avec grand plaisir les autres romans de cette autrice qui me font découvrir la vie des femmes dans d’autres pays.

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